Hier soir les sacs chanel jonchaient le sol, et nous riions tous en coeur, la vie semblait belle, les gens merveilleux et le monde intact et superbe. Ce matin cette impression de jouissance s'est envolé. La nuit tombée nous nous sommes donnés rendez-vous et nous nous foutions un peu de tout. Les produits de luxe ne nous suffisent pas. Nous nous fichions de ces objets et de ce matérialisme, nous n'avions pas besoin d'argent, mais nous n'avions qu'une envie, celle d'être entre nous, heureux, pour toujours. Nous voulions être libre mais cette liberté dégage une odeur nauséabonde ce matin. Je m'occupe à perdre mon temps. Ces soirées futiles et insignifiantes qui ne mènent nul part. J'en ressors satisfaite mais blasée. Je ne sais même pas pourquoi je viens souffrir ici. J'aurais pu rester chez moi, seule. Je suis lasse. Je suis néanmoins certaine, ou tout du moins je l'espère profondément, qu'il existe une personne que je puisse aimer véritablement. D'ici là je me résous a cacher ma solitude derrière mon visage juvénile qui dissimule un sourire menteur. Je fais taire ma peine, je suis muette pour de bon. Que vais-je faire le weekend prochain? C'est à qui voudra bien me distraire. C'est à qui sera plus triste et pathétique que moi. Mais sachez que ceci n'est pas donné à tout le monde. Le weekend prochain je recommencerais. Délicieuse lassitude.
